En seulement 48 heures. Jamie Dimon (JPMorgan) : "Je crois aux stablecoins et à la blockchain" Paul Atkins (SEC) : "Nous voulons permettre aux marchés financiers américains de passer sur la chaîne" Vladimir Tenev (Robinhood) : "La tokenisation est la plus grande innovation financière depuis plus d'une décennie"

24 mois séparent ces 2 articles. Nous assistons à l'un des plus grands retournements de l'histoire économique.

Tether vient de rapporter un bénéfice record de 4,9 milliards de dollars au T2. C'est plus que n'importe quelle banque européenne, y compris Santander, qui vient de battre un record sectoriel avec 3,9 milliards de dollars au même trimestre (T2 2025). Seules quelques banques américaines comme JPMorgan (avec 18,2 milliards de dollars au T2 2024) font mieux. C'est tout simplement incroyable. Ce résultat s'explique par l'utilisation massive des obligations du gouvernement américain pour sécuriser les réserves de USDT. Aujourd'hui, USDT, qui est la principale stablecoin du secteur, est évalué à plus de 160 milliards de dollars : Dans une interview avec @paoloardoino, le responsable de @Tether_to a expliqué la résilience de leur modèle : "Même avec une éventuelle baisse des taux, je pense que les taux d'intérêt resteront dans une fourchette entre 2 % et 6 % dans les années à venir, ce qui nous garantira tout de même des revenus considérables. Même si les taux tombent à 2 %, cela représenterait tout de même 2 milliards de dollars de revenus annuels pour nous." Ces résultats confirment une chose : le secteur des stablecoins est l'un des plus rentables de la finance. Longtemps ignoré (voire méprisé) par les banques traditionnelles, il attire désormais toute leur attention. Et nous comprenons pourquoi !

Gm de Paradise ☀️

Beaucoup croient que la BCE a un "agenda caché" derrière l'euro numérique. Mais la dure réalité est qu'il n'y a aucun plan du tout. Comme des dizaines d'autres banques centrales dans le monde, la BCE fait face à une vérité brutale : le dollar a déjà gagné la course des monnaies numériques. Il ne peut pas être assez souligné : 99,8 % des stablecoins sont libellés en dollars. 99,8 % ! Ces dollars circulent sur des blockchains ouvertes, utilisés sur des plateformes comme @aave, @MorphoLabs, @eulerfinance, ainsi que dans des systèmes de paiement avec @Mastercard, @stripe ou @rise_pay. Les États-Unis sont la seule grande économie à ne pas travailler sur une CBDC parce qu'ils n'en ont tout simplement pas besoin. Leur monnaie domine déjà le paysage numérique. En réalité, la BCE et d'autres banques centrales essaient simplement d'empêcher leurs citoyens d'utiliser des stablecoins en dollars au sein de leurs propres économies. Nous faisons donc face à une impasse stratégique plutôt qu'à un mystérieux "plan caché." Cependant, tout n'est pas perdu, du moins à court terme (le long terme est une autre affaire). Comme nous l'avons déjà déclaré chez @TheBigWhale_, une solution existe : soutenir les projets de stablecoins en euros. Les acteurs européens sont prêts, mais ils sont actuellement entravés sur tous les fronts - par la réglementation, l'incertitude et une forme d'hostilité, en particulier de la part de la BCE qui entrave leurs projets. La réglementation européenne (MiCA) ne reconnaît même pas les stablecoins en euros comme des instruments de règlement légitimes. Le résultat : ils ne peuvent pas être utilisés pour des applications clés telles que l'émission de dettes ou les actifs tokenisés. Pendant ce temps, les stablecoins en dollars sont partout. Donc soit les décideurs européens agissent rapidement, soit nous continuons à nous accrocher à un euro numérique défensif pendant que le dollar numérique (privé, mais très réel) continue de se développer et de tout capturer.

J'étais aux États-Unis en octobre dernier. À ce moment-là, j'ai rencontré de nombreux entrepreneurs crypto qui n'osaient pas bouger le petit doigt de peur d'être attrapés par la SEC et potentiellement sanctionnés. C'est assez incroyable de voir à quel point les choses ont changé aux États-Unis en moins de 12 mois. Cela prouve simplement que c'est possible.

Le responsable de la SEC vient de présenter son "projet crypto" dont l'objectif n'est rien de moins que de "migrer les marchés américains sur la blockchain". C'est tout simplement énorme. Voici quelques-unes des principales annonces de Paul Atkins : - La majorité des tokens ne sont pas des "valeurs mobilières". - Fin du "cirque" concernant la décentralisation des cryptos (ce n'est plus un critère). - Traitements spécifiques pour les ICO et les airdrops (plus interdits). - Les tokens non régulés devraient pouvoir être échangés aux côtés des valeurs mobilières traditionnelles. - Protection pour les développeurs de logiciels (référence à Tornado Cash). - Simplification des processus pour obtenir des licences (échanges, courtiers). - Une "exemption d'innovation" pour les projets avant leur décentralisation. Ces annonces représentent un véritable tournant : L'Europe doit réagir d'urgence si elle ne veut pas être complètement laissée pour compte. La finance de demain se construit aujourd'hui.

Spoiler : ça ne va faire que grimper parce que l'Etat français y a tout intérêt. L'assurance-vie est l'un des dispositifs d'épargne les plus poussés (fiscalement) par l'Etat parce qu'il permet de financer les entreprises et surtout la dette de... l'Etat (via les fonds euros). On a donc un système dans lequel les Français perdent d'une main (les impôts pour rembourser la dette publique) ce qu'ils gagnent de l'autre (les intérêts de l'assurance-vie). Magique.

C'est le graphique crypto le plus alarmant que j'aie jamais vu.

Beaucoup croient que la BCE a un plan caché derrière l'euro numérique. Mais la triste réalité est qu'il n'y a pas de plan du tout. Comme des dizaines d'autres banques centrales à travers le monde, la BCE est confrontée à un fait brutal : le dollar a déjà gagné la course des monnaies numériques. Nous ne pouvons pas le répéter assez : 99,8 % des stablecoins sont en dollars. 99,8 % 🤯 Ces dollars circulent sur des blockchains ouvertes, utilisés sur @aave, @MorphoLabs, @eulerfinance, ainsi que dans les paiements avec @Mastercard, @stripe, ou @rise_pay. Les États-Unis sont le seul pays à ne pas travailler sur une CBDC parce qu'ils n'en ont pas besoin. En termes simples. En réalité, la BCE et d'autres banques centrales essaient simplement d'empêcher leurs citoyens d'utiliser des stablecoins en dollars dans leur propre économie. Nous sommes donc plus proches d'un blocage stratégique que d'un soi-disant "plan caché." Mais tout n'est pas perdu, du moins à court terme (le long terme est une autre histoire). Comme déjà mentionné dans @TheBigWhale_, la solution existe et c'est de soutenir les projets de stablecoins en euros. Les acteurs européens sont prêts, mais aujourd'hui ils sont freinés de tous côtés - par la réglementation, l'incertitude et une forme d'hostilité, en particulier de la part de la BCE, qui entrave leurs projets. La réglementation européenne (MiCA) ne reconnaît même pas les stablecoins en euros comme un véritable outil de règlement. En conséquence : ils ne peuvent pas être utilisés pour des cas d'utilisation clés comme l'émission de dettes ou d'actifs tokenisés. Pendant ce temps, les stablecoins en dollars sont partout. Donc soit les responsables européens réagissent rapidement, soit nous continuons à nous accrocher à un euro numérique défensif pendant que le dollar numérique (privé, mais très réel) continue de se développer et de tout prendre.