Les fonds spéculatifs et d'autres investisseurs ont accumulé des actions de Fannie et Freddie avant l'élection de Trump, pariant sur un "recap and release". Ils supposaient que Trump, étant pro-business, mettrait fin à la tutelle et "privatiserait" les GSE. Cela créerait non seulement l'apparence d'une moindre implication du gouvernement, mais permettrait également à Trump de récompenser les principaux actionnaires des GSE qui avaient investi beaucoup d'argent dans sa campagne. Mais ils ont ignoré le véritable problème : on ne peut pas libérer les GSE sans déclarer si leur dette est garantie par le gouvernement américain. Admettre la garantie, c'est faire peser une responsabilité de plusieurs trillions de dollars sur les contribuables. La nier, et le marché hypothécaire s'effondre. Il n'y a pas moyen de revenir à la garantie "implicite" que les GSE avaient par le passé. Si le gouvernement dit qu'il y a une garantie implicite, alors la garantie cesse d'être implicite et devient explicite par définition. C'est pourquoi le "recap and release" n'a jamais été possible. La politique et l'économie rendent son exécution impossible. Maintenant, le "nouveau solution" de @BillAckman n'est qu'un sauvetage déguisé en réforme. Effacer la préférence senior du Trésor, restaurer les dividendes pour les actionnaires ordinaires et privilégiés, et maintenir les GSE en tutelle permanente afin que les contribuables absorbent toujours toutes les pertes. Mais avec des profits privés et les GSE toujours en tutelle avec une garantie gouvernementale explicite, le risque moral est bien plus grand qu'il ne l'était avant la GFC. Les actionnaires obtiennent le bon côté, les contribuables subissent encore plus de pertes. De plus, ce plan aggravera également la crise de l'accessibilité au logement que le gouvernement a créée. Fannie et Freddie répriment artificiellement les taux hypothécaires et gonflent les prix des maisons. Une véritable accessibilité nécessite de réduire les GSE, de laisser les taux hypothécaires refléter le risque réel, de restaurer de véritables acomptes, et de laisser les prix des maisons tomber à des niveaux que les gens peuvent réellement se permettre. Mais cette solution honnête entraîne une douleur à court terme pour les propriétaires actuels, les prêteurs et les contribuables contraints d'absorber les pertes sur les hypothèques sous-marines en défaut. Les politiciens ne veulent pas cela, donc ils s'accrochent à un statu quo défaillant. Entre le statu quo et le plan de sauvetage d'Ackman, le statu quo est le moindre des deux maux, mais aucun ne résout le véritable problème. Je discuterai de cela et répondrai aux questions lors de l'espace d'aujourd'hui qui commence à 9h00, heure de l'Est.