1/5 Je suis d'accord avec Setser. Ce que certaines personnes considèrent comme une "force d'exportation" est en réalité, dans ce cas, une faiblesse de la demande. Normalement, si la production manufacturière d'un pays augmente en raison d'une efficacité accrue, la "récompense" pour cette efficacité croissante devrait, en théorie, venir...

2/5 sous la forme d'une augmentation équivalente des salaires et de la consommation. Tout l'enjeu de l'augmentation de la productivité, après tout, est une augmentation équivalente des salaires. Pour la même raison, la hausse associée des exportations devrait être récompensée par une hausse équivalente des importations, la récompense venant sous la forme d'une amélioration des termes de l'échange.

3/5 C'est parce que les avantages du commerce pour une économie ne proviennent pas de l'augmentation des excédents, mais plutôt de l'augmentation des salaires et du bien-être. Mais lorsque les augmentations de la production manufacturière et des exportations sont accompagnées de salaires stagnants, voire en déclin, de la consommation et des importations, quelque chose d'autre se passe.

4/5 Par exemple, cela pourrait refléter une monnaie faible, ce qui est en réalité un transfert de revenus des importateurs nets (le secteur des ménages) vers les exportateurs nets (le secteur manufacturier). Dans ce cas, ce n'est pas l'augmentation de l'efficacité qui stimule la croissance des exportations, mais plutôt une demande intérieure faible.

5/5 Mais bien sûr, c'est aussi pourquoi la monnaie doit rester faible. Si l'augmentation de la production n'est pas soutenue par une efficacité croissante mais plutôt par des transferts implicites, tout renversement de ces transferts (c'est-à-dire une réévaluation de la monnaie) sape la production.